De l’indignation sur Twitter

S’indigner, sur les réseaux sociaux, nous permet d’expier nos péchés à bon frais.

Pas besoin de faire un gros effort pour montrer notre bonne moralité.

Un petit coup d’indignation et hop, le tour est joué ! Vous voilà dans le camp des bonnes âmes. Penché tranquillement sur votre smartphone, vous pouvez vous signaler à votre communauté en tant que Juste.

Défenseur ou défenseuse de la planète

Défenseur, fenseuse, des animaux.

De la bonne éducation.

Anti-violence policières.

Garant de l’ordre.

Des milliers de causes sont à portée de nos mains. Et il suffit juste de cliquer pour s’en emparer.

J’ai remarqué un phénomène –> Le mimétisme thématique.

Un indigné fait une découverte – un scandale qui l’indigne – et fait un tweet. Un quart d’heure plus tard, vous avez le même tweet, légèrement transformé par d’autres indignés qui se gargarisent tous de l’exclusivité de leur bon mot (ou bon tweet).

Souvent ces gens là ne lisent que les titres. Evidemment.

Ce serait bien trop fatigant de lire le contenu de l’article (et c’est souvent payant)… et d’ailleurs, ça casserait le rythme de leur indignation.

Car, ces malins de journalistes aiment bien écrire des titres putaclics pour attirer notre attention. Mais leurs contenus sont souvent beaucoup plus nuancés… tellement qu’ils vont parfois jusqu’à contredire le titre de l’article même.

Mais les indignés de Twitter ne lisent pas.

Le titre seul leur suffit et leur permet d’exprimer rapidement leur rage.

Qu’on ne ne me mette pas une étiquette dans le dos : ça marche dans les deux sens. De droite comme de gauche.

Même des esprits malins s’y adonnent et donnent dans la veulerie des réseaux sociaux.

Je suis fasciné par ces gens. Je passe beaucoup trop de temps à les regarder. Mais ils me fascinent.

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