Ce qu’il y a d’effrayant quand on s’intéresse un peu au Web chinois et à ses compagnies gargantuesques, ce sont les chiffres. Le fameux Single Day a rapporté plus de 74 milliards de dollars de revenus à Alibaba en une journée !!! Des services comme WeChat, Ant comptent plusieurs centaines de millions d’utilisateurs. Mais il n’est pas le seul.
(j’ai découvert à ce propos l’excellent podcast Asie et Innovation. A écouter absolument !)
Les conglomérats chinois ne sont pas nombreux, mais ils sont impressionnants par leur chiffres et leurs diversités d’activité.
Comment ont-ils pu arriver si vite à se construire ?
Assurément, ça n’est pas en Europe que cela aurait pu arriver.
Une des raisons, notamment, et qu’il n’y a pas de RGPD en Chine et qu’il est possible d’utiliser les données pour croiser de multiples services.
Une autre raison est probablement l’appétit de rattrapage des chinois par rapport à l’Occident et une totale insouciance par rapport à la consommation, là où, les européens, tout particulièrement ont une furieuse tendance à vouloir freiner le capitalisme et l’hyperconsommmation dans ce qu’ils ont de plus destructeurs pour la planète.
Mais comment lutter dès lors pour ce qui s’avère être une deuxième vague ?
Après la domination état-unienne sur le numérique arrive celle de la Chine, et l’Europe, assurément n’y pourra rien et ne pourra à nouveau que se soumettre.
Prise entre un dilemme insoluble, celui de vouloir jouer un rôle au XXIème siècle et celui de vouloir sauver la planète, l’Europe risque surtout de se voir dépasser sur tous les bords, et devenir un acteur de second plan à tous les niveaux.
Comment pourrions-nous nous sortir de cette impasse sans sacrifier nos valeurs ? Aujourd’hui, impossible à dire !
Numerica 